Retraités et complémentaires santé : Que choisir

21 juillet 2022

Les retraités français sont excellemment pris en charge, et plus de 97% profitent  d’une mutuelle santé. Selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ce degré est encore plus haut que la moyenne nationale (96%).

Malgré tout, l’agence affiliée au ministère de la Santé reconnaît que cette excellente  prise en charge des anciens professionnels est due à un « efforts [financiers] importants » pour « une meilleure protection ». Les études menées par les outils de comparaison d’assurance allant dans ce sens sont très convaincantes.

Le versement mensuel moyen pour les jeunes (moins de 30 ans) est de 38 euros, tandis que pour les adultes de 66 à 75 ans elle est de 122 euros! Si les retraités choisissent une complémentaire haut de gamme, cette prime peut atteindre 180 euros.  Ce sont des montants très importants néanmoins justifiés parce qu’il est très chère pour les professionnels de couvrir des retraités.

On s’attend même à ce que ce phénomène s’intensifie. La part des dépenses de traitements médicaux des plus modestes, soit  20% des français, et parmi eux des retraités, peut passer de 11% à 16% d’ici 2040. Des niveaux quasiment trois fois plus hauts que ceux  qui seraient communs à la population entière.

Pour les personnes âgées, une combinaison de plusieurs facteurs peut atteindre ce niveau de dépenses. Par opposition aux contrats collectifs dont les salariés peuvent bénéficier, la souscription d’une assurance personnelle ne bénéficiera d’aucune assistance financière directe ou indirecte. Il est donc impossible de profiter d’une couverture  payée à 50% par l’employeur.

Plus important encore, un contrat d’assurance est basé sur le principe de la tarification en fonction de l’âge. C’est le facteur clé qui détermine  la prime payée par les assurés. Par conséquent, nous comprendrons pourquoi les retraités doivent payer intégralement. Il n’est pas étonnant que le Conseil suprême de l’avenir de l’assurance maladie, l’une des branches du think tank Matignon, revienne sur le fait que les contrats individuels proposés par les compagnies d’assurance soient rentables, tandis que les assurances collectives soient déficitaires.

Ces chiffres établis de manière générale masquent des réalités non homogènes pour les retraités, dont les frais des complémentaires changent légèrement. Afin de mieux cerner la situation et de vous aider à souscrire au meilleur assureur en fonction de votre profil Capital a eu des résultats du comparateurHyperassur. Le comparateur a analysé cinq retraités ayant  des profils, des âges et des besoins différents en termes de prise en charge. Lorsque la recherche est effectuée, le premier résultat qui apparaît est le tarif que doit payer l’assuré, mais également le tarif moyen obtenu auprès des 20 premières compagnies d’assurances.

cotisations acquittées par retraités pour mutuelles

Constat préliminaire: mensuellement, il est presque impossible de payer en dessous de 50 euros. De plus, pour cela, il ne doit y avoir aucun aléas  de santé et autant que possible comparer les complémentaires  pour avoir les bons prix. En moyenne, notre  jeune retraité parisien de 64 ans (profil 1) paie 73 euros          par mois pour sa prise en charge, et en utilisant les mutuelles  compétitives comme argument cela lui permet d’économiser 20 euros.

En comparaison, avec notre retraité bordelais de 84 ans. Celui-ci aussi  n’a aucun problème de santé, néanmoins les 20 ans d’écart qu’il a par rapport au parisien pèsent  les frais ! Sa facture augmentera de 75% et va monter jusqu’à 127 euros en moyenne. En un an, cette redevance est passée à plus de 1 500 euros. Souvenez-vous que pour eux, la réforme « 100% santé »leur permettra toujours de bénéficier de soins optiques, dentaires et auditifs sans avoir à payer les frais restants.

Si l’assuré à des besoins particuliers, il devra dépenser plus. Une retraitée qui vit à Marseille  ayant 72 ans (profil 3) qui souhaite acheter des prothèses auditives coûteuses (non comprises dans la gamme de soins 100% remboursés) dépensera environ 140 euros annuellement, pour être totalement prise en charge! En trouvant le meilleur contrat concurrentiel, elle peut réduire cette charge à 96 euros.

Un constat identique est fait pour la quatrième situation, qui est  pour le retraité lillois de 77 ans. Il a été admis à plusieurs reprises à l’hôpital et consulté  plusieurs fois par des experts médicaux, il doit donc dépenser en moyenne près de 145 euros mensuellement pour sa mutuelle santé. Du moins s’il veut réduire au maximum son reste à charge.

Par ailleurs, même s’ils sont bien pris en charge, les traitements d’optique semblent être une option peu coûteuse pour les assurés. Le poste d’ophtalmologie coûte 83 euros pour un ancien professionnel lyonnais de 67 ans, qui constitue un montant par rapport au retraité de 62 ans à qui on n’octroie pas de remboursement.

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